Villa Eleinroc : un jardin en héritage au Cap d’Antibes

Villa Eleinroc : symbole de la Riviera et luxe Belle époque

C’est l’un des plus beaux joyaux architecturaux du patrimoine immobilier du Cap d’Antibes, la villa Eilenroc, se dresse tel un monument historique, en bordure du sentier sinueux de tire-poil.

4 colonnes soutiennent la façade ouest immaculée de cette bâtisse de style néoclassique, construite, au cœur d’un parc de onze hectares, par un richissime hollandais, Hugh-Hope Loudon.

Pour édifier cette somptueuse villa, cet ex-gouverneur des Indes néérlandaises, confie les travaux à l’architecte Charles Garnier, à qui l’on doit notamment l’Opéra de Paris. Sept années seront nécessaires à la construction de la résidence, entre 1860 et 1867 et la villa sera baptisée en l’honneur de l’épouse du propriétaire, l’anagramme de son prénom, Cornélie.

L’héritage de Mrs Beaumont

De prestigieux propriétaires se succéderont tels que le roi Léopold II de Belgique ou encore le roi Farouk d’Egypte, mais celle qui laisse son empreinte indélébile à la villa Eileinroc est sa dernière résidente, Madame Beaumont, l’épouse d’un riche américain Louis Dudley Beaumont.

Ils acquièrent le vaste domaine en front de mer en 1927 et Hélène Beaumont, lèguera la villa Eileinroc à la ville d’Antibes, assortie de conditions dont la création d’une fondation Beaumont destinée à gérer et préserver le patrimoine architectural ainsi que l’ouverture des jardins au public.

Un programme de rénovation est entrepris par la ville pour raviver la splendeur de cette demeure nichée dans une nature préservée à quelques mètres de la Méditerranée.

En 1985, Eileinroc devient la villa d’honneur de la ville d’Antibes Juan-les-Pins et le 1er étage où l’on peut flâner à l’envie pour visiter une partie des appartements est désormais ouvert au public chaque mercredi et samedi.

La roseraie de la Villa Eleinroc

Enveloppant la demeure, le parc de 11 hectares s’impose comme un véritable conservatoire végétal où de nombreuses espèces méditerranéennes s’épanouissent grâce au climat doux qu’offre la Côte d’Azur.

Pins d’alep, arbousiers, chênes verts ou encore ficus, oliviers et eucalyptus dessinent une frondaison luxuriante, une frontière naturelle avec le chemin des douaniers qui jalonne la propriété.

Un jardin inspirant même les célébrités de l’époque, à l’instar de Guy de Maupassant qui écrit :

« Un jardin prodigieux, jeté entre deux mers, où poussent les plus belles fleurs d’Europe ».

A l’emplacement du jardin, la ville d’Antibes souhaite faire perdurer le savoir-faire horticole qui lui a permis d’être « capitale de la rose » durant plusieurs années.

Une roseraie enivrante est alors conçue avec plus de 2000 rosiers et une centaine de variétés, pour la plupart, créées sur le sol Antibois. Une multitude de fragrances et d’essences désormais à portée de nez du public.

L’Oliveraie, la dernière-née des espaces paysagés de la villa

Aux côtés des arbres centenaires de la propriété de la villa Eilenroc, une cinquantaine d’oliviers ont été plantés par les enfants de l’an 2000. Désormais, la reconstitution de l’oliveraie a permis de récolter le premier nectar de cet or vert.

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