Il semble veiller sur le quartier préservé de la Californie qui domine la cité des Festivals, le pavillon de Flore, doit sa notoriété à celui qui fût son propriétaire dès les années 50, Pablo Picasso. Nommé villa Fenelon, puis Californie, cette bâtisse immaculée construite dans les années 20 dissimule, derrière sa façade immaculée, des œuvres cachées de l’artiste.
Rénovée à la fin des années 80, cette demeure bourgeoise renaît à travers ses 10 000 m2 qui l’entoure où les jardins font perdurer l’âme de ce lieu mythique à quelques encâblures de la Méditerranée…
Des années folles à Picasso
Construite à l’époque où le tourisme est en plein essor à Cannes, la demeure, dans le sillage des belles villas de la Côte d’Azur, a pour vocation de constituer un lieu de villégiature d’hiver, à l’initiative du Vicomte Fenelon.
Renommée Villa Californie elle fût achetée par le fondateur du cubisme en 1955 où le maître installe son atelier au rez de chaussée de la bâtisse de 3 étages qui s’élève sur les collines cannoises dans l’un des quartiers les plus prisés de la cité des Festivals.
Il y peint notamment le tableau « la baie de Cannes » en 1958 et délaisse la villa en 1961 lorsqu’un immeuble en construction lui obstrue la vue sur la mer.
De cette période Cannoise, de nombreuses œuvres de Pablo Picasso seront retrouvées dans la demeure après sa mort. Sa petite-fille, Marina Picasso, qui héritera de la villa, insufflera une âme nouvelle à ce bâtiment en pierres de taille, après d’importants travaux de rénovation en 1987.
Pavillon de Flore : la renaissance des jardins
L’œuvre qui désormais invite à la contemplation au cœur de cette propriété bourgeoise renommée Pavillon de Flore par Marina Picasso, est le jardin et ses 10 000 m2 de terrain qui ondule sur la colline Cannoise.
Le rêve de nature de la petite fille de Pablo Picasso se réalise sous l’œil avisé du paysagiste Jean Mus, qui déploie dans le parc, toute sa philosophie et sa passion pour les essences méditerranéennes et crée un véritable labyrinthe d’espèces exotiques pour initier une nouvelle âme à ce lieu empreint d’Histoire.
L’eucalyptus et la lavande embaument désormais l’idyllique demeure de l’héritière. Jean Mus introduit la nature méditerranéenne aux portes du pavillon Fénelon et régénère la végétation existante en lui insufflant un nouveau visage.
Palmiers, Chênes lièges, Oliviers inondent la terre aux côtés désormais d’une végétation des 4 coins du globe qui s’aclimatent à merveille de la nature schisteuse des sols et de la douceur du climat.
Ainsi, aux plantations existantes, Cycas, fougères, érables du Japon ou encore agrumes et oreilles d’éléphant viennent compléter ce tableau végétal, qui libère le pavillon Fénelon de son passé, par l’imposante beauté des extérieurs, oubliés du maestro Picasso, peu séduit par cet océan de verdure.
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