Prenons l’exemple de la rue de la Montagne Sainte-Geneviève, qui constituait à l’origine une partie de l’ancienne voie gallo-romaine reliant Lutèce à Fontainebleau. Par la suite, elle correspondit au chemin que sainte Geneviève empruntait (au début du VIe siècle) pour aller prier au monastère des Saints-Apôtres, fondé en 502 par Clovis et son épouse Clotilde, devenu plus tard l’abbaye Sainte-Geneviève. Mais la montagne Sainte-Geneviève est également une colline située sur les rives gauches de la Seine et la Bièvre. Son sommet abrite le Panthéon, mausolée des célébrités nationales et aujourd’hui particulièrement recherché pas les familles aisées pour la majesté de son cadre et la proximité d’excellents établissements scolaires. Autre artère marquante du quartier, la rue Gay-Lussac, qui prit en 1864 le nom du chimiste français Joseph Louis Gay-Lussac (1778-1850). Des fouilles menées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), au no 64 de la rue et au no 3 de la rue des Ursulines durant l'automne 2002, ont mis au jour dans les couches les plus profondes quelques vestiges gallo-romains datant des Ier et IIe siècles, notamment des piles de l’aqueduc d’Arcueil contournant la montagne Sainte-Geneviève. A quelques centaines de mètres, la rue Saint-Jacques est probablement la rue la plus ancienne de Paris, son tracé n’ayant pas changé depuis le Ier siècle avant J-C. Mais elle perdit beaucoup de son importance après le percement du boulevard Saint-Michel par le préfet Haussmann, sous Napoléon III. Recherché par une large clientèle familiale pour sa proximité de nombreux lycées et universités, le quartier s’affiche aux alentours de 14 000 €/m2 pour un bel appartement bourgeois, soit la cote la plus élevée de l’arrondissement.

Anciens ateliers en fond de cour

Si le Ve a ainsi progressé dans le cœur des Parisiens en une génération, c’est parce qu’il a su conserver son authenticité et son esprit village à travers plusieurs micro-quartiers symboles du Paris haussmannien dans ce qu’il a de plus réussi.  Mouffetard, Monge et la Contrescarpe font aujourd’hui le bonheur des jeunes couples, des familles et des acheteurs étrangers qui sont de plus en plus nombreux à y rechercher un pied-à-terre de charme. Changement de registre avec les maisons, assez nombreuses dans cet arrondissement vallonné. Proposées entre 10 000 et 16 000 €/m2 selon leur état et leur emplacement, elles constituent à n’en pas douter un investissement serein à moyen et long terme. Il est d’ailleurs à noter que le marché immobilier du Ve propose régulièrement des maisons de toute petite surface (moins de 30 m2), souvent des anciens ateliers situés en fond de cour et réhabilités avec goût. La demande semble croissante pour ce type de biens à l’esprit 100 % parisien, pour des prix qui flirteront avec - voire dépasseront - la barre symbolique des 16 000 €/m2. A l’opposé, les (rares) maisons familiales situées vers Maubert-Mutualité, soit entre les quais de Montebello et de la Tournelle et le boulevard Saint-Germain, ou dans le quartier du Val-de-Grâce, trouveront preneur à des prix souvent supérieurs à 3 millions d’euros. Le meilleur rapport qualité/prix sera probablement atteint à l’extrémité est de l’arrondissement, autour du Jardin des Plantes, à la limite du XIIIe, un secteur délaissé à la fin du XXe siècle mais qui trouvé une nouvelle jeunesse, notamment à la faveur de constructions résidentielles neuves de très haut de gamme. 

À la recherche d’un bien d’exception sur la Rive Gauche de Paris ? Ce secteur emblématique de la capitale séduit par son élégance, son histoire et son art de vivre à la française. Des ruelles du 5^e arrondissement et ses trésors culturels, à l’ambiance prestigieuse du 6^e arrondissement avec Saint-Germain-des-Prés et le Jardin du Luxembourg, jusqu’aux adresses ultra-résidentielles du 7^e arrondissement à deux pas des Invalides et de la Tour Eiffel : chaque quartier de la Rive Gauche incarne le raffinement parisien. Un choix idéal pour un investissement immobilier de luxe au cœur de la capitale.