En quête d’un séjour de luxe sur la Côte d’Azur, Roquebrune Cap Martin s’impose comme une destination incontournable où les villas de rêve chargées d’Histoire se dissimulent au pied de son village médiéval et le long du littoral jusqu’aux portes de Monaco. Façonnée par son passé Monégasque et italien, l’architecture de ces demeures mythiques s’adapte lors du développement touristique de l’aristocratie du 19ème siècle et s’inspire des paysages bercés de Méditerranée jusqu’aux constructions mythiques du XXème siècle. Découvrez l’histoire passionnante de ces maisons qui jalonnent Roquebrune Cap Martin et participent à sa renommée internationale.
Roquebrune Cap Martin : Une situation géographique exceptionnelle
Depuis plus d’un siècle, Roquebrune Cap Martin attire les grands de ce monde par l’incroyable beauté de son cap aux eaux turquoise et son village médiéval, comme une vigie sur la Méditerranée.
Ces 7 km de rivages sont une alternance de vues spectaculaires sur la mer et de nature préservée où les pins maritimes, palmiers et bougainvilliers serpentent le long de son sentier littoral dentelé.
Protégée des vents du nord par le Mont-Agel, cette station climatique qui a appartenu aux Grimaldi durant 5 siècles, se métamorphose, à l’arrivée de l’aristocratie internationale après 1861, lorsqu’elle devient définitivement propriété Française.
Le long de sa péninsule escarpée, les vestiges de son passé, étreignent la pinède jusqu’aux rives de la Méditerranée où le panorama sur la pointe de Cabbé et Monaco est exceptionnel.
De Cap Martin à Saint-Roman, les villas Belle Epoque façonnent le paysage
L’émergence de la villégiature à Roquebrune Cap Martin à la fin du 19ème siècle appelle les projets architecturaux les plus colossaux dans les quartiers les plus prisés pour leurs paysages paradisiaques. C’est le cas notamment du Cap Martin, qui révèle l’œuvre prolifique d’un architecte réputé sur la Riviera à l’époque, Hans Georges Tersling.
Les hôtels & villas Tersling du Cap Martin
A partir de 1890, il y conçoit notamment, le grand hôtel du Cap Martin sur 13 hectares entre parc et rochers déchiquetés. Cette bâtisse immaculée en front de mer accueillera une riche clientèle jusque dans les années 20.
Sous l’impulsion de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, il érige également la villa Cyrnos. Cette demeure fastueuse à la façade ornée d’aigles royaux, s’épanouit sur un jardin, l’un des plus beaux de la Côte d’Azur.
La belle époque du développement architectural de Roquebrune Cap Martin
Dans le sillage de ces villas célèbres, d’autres édifices viennent se fondre dans l’intimité du paysage Roquebrunois. C’est le cas notamment de la villa Cypris et de son incroyable cloître dont les colonnades surplombent la Méditerranée et que l’on aperçoit depuis le sentier du littoral. De style byzantin, cette demeure, comme la villa Torre Clementina, se distingue par ses jardins luxuriants parsemés de prouesses architecturales à l’instar de sa pergola soutenue par des colonnes de marbre.
De la belle époque au premier quart du 20ème siècle, le patrimoine architectural de prestige se développe à Roquebrune Cap Martin jusqu’à l’ouest de la commune, Saint-Roman. Un quartier résidentiel, comme un préambule à la principauté de Monaco. Désormais, les belles demeures contemporaines se mêlent aux villas historiques de ce territoire à la frontière monégasque.
L’architecture moderne jusqu’à le Corbusier
La polychromie et la lumière des paysages Roquebrunois n’ont jamais cessé d’inspirer les architectes. Au début du XXème siècle, alors que les demeures Belle Epoque sont la norme, Eileen Grey, célèbre designer art déco, inspirée par les architectes modernes comme Le Corbusier, repousse les limites de sa créativité en érigeant la villa E-1027 sur un terrain dominant la baie de Roquebrune Cap Martin. A l’esthétisme épuré, cette demeure avant-gardiste ensorcelle Le Corbusier lors de sa découverte en 1937.
Son admiration pour cette maison et son amour pour les paysages typiques Méditerranéens lui inspire la création du Cabanon au-dessus de la villa sur une parcelle de 4 m2, proche d’une guiguette, l’Etoile de Mer. Fondée sur une approche ergonomique et fonctionnaliste, cette cellule carrée de taille réduite, ingénieusement aménagée est l’aboutissement des recherches sur le minimalisme qui obsède les architectes du XXème siècle. Aujourd’hui, cette cabane du bord de mer, fait partie de l’œuvre architecturale de Le Corbusier inscrite au Patrimoine de l’Unesco.
Ces entités modernes, fleurons de l’art de vivre des années 50, indissociables par leur conception, sont désormais régies par l’association Cap Moderne, qui permet une véritable plongée dans l’univers de l’architecture du XXème siècle par la conservation de ces bâtisses et la transmission de leur histoire.